dimanche 27 septembre 2009

lundi 14 septembre 2009

samedi 29 août 2009

Colombin : chapitre 3..Bientôt !!

QUENTIN TARANTINO ET « INGLOURIOUS BASTERDS » (2009)


Note film : 13.5/20


A la fin …Non, je n’ai pas applaudi…Un poil déçu… Ce qui m’a le plus dérangé, c’est le manque de cohésion entre les différents chapitres. Certes, ils représentent une unité, mis bout à bout, mais ils s’imbriquent très mal, peut-être dû à un problème de rythme ou dû à de trop longs dialogues, traitant de sujet extérieur à l’intrigue originale, venant alourdir le film dans son ensemble (Certains moments d’excellence en alternance avec des moments très chiants). Très bonne scène d’ouverture…On se croirait dans un « western spaghetti », surtout à l’arrivée des SS (cadrage, musique, jeu de l’acteur…)…puis, on découvre petit à petit les éléments importants, la tension monte …Christoph Walz magistral…Ensuite, présentation des bâtards…Rapide et efficace…On a compris… Ces mecs sont là pour tuer du nazi…Mélanie Laurent joue plutôt bien lorsqu’elle n’ouvre pas la bouche…Scène avec Marcel le projectionniste digne d’un épisode de « Plus belle la vie »…Merci au réalisateur pour le petit topo sur l’historique du métier de projectionniste (Merci aussi pour les effets spéciaux à l’ancienne : scalp, giclées de sang,…) La scène de la cave…trop bavarde…malgré le jeu excellent des acteurs…. Scène de la fusillade qui tranche avec la trop longue scène de dialogue…Expéditive…Montage haché, coupé…Un flash…On ne retient pas grand chose…Mais on garde une bonne impression….A revoir…Shosanna prépare sa vengeance…La scène en italien est vraiment très drôle…Depuis la cave, on sent une baisse de forme des bâtards…Les bâtards veulent tuer un max. de nazis et là, à cette avant-première, il y a de gros poissons… « Le faucon chasse le rat » et « le faucon » est chassé par le bâtard qui se révèle être en réalité « un rat »…Pas de moral…Tu me tues, je te tue…Les mêmes armes sont ici utilisées… Le réalisateur traite, ici, un thème intéressant « Nazisme et cinéma »…« La fierté de la nation », quel film…On se rend compte que c’est toujours la même chose…Plan clocher, il tire…Plan de soldats américains qui tombent sous ses balles…Plan clocher, il grave dans le plancher une croix gammée…Il tire…Ils tombent…On voit le film par intermittence…On suit les personnages et ce qu'ils ont à faire…Marcel met le feu derrière l’écran…La pellicule nitrate s’enflamme…Les nazis finissent enfermés comme « des rats » et le cinéma deviendra leur tombeau…Très beau final… Très jolis plans…Mélanie Laurent projetée disparaissant progressivement de l’écran rogné par les flammes… Eli Roth se lâche… Et puis « BOUM ». A mon goût, il manque vraiment quelque chose pour faire « Youpi »…Il faut que je le revois…

Tarantino excelle dans ce qu’il sait faire de mieux : des scènes chocs, de très bons dialogues et citer de très bonnes références; Tarantino, réalisateur constamment dans le clin d’œil, que ce soit au niveau de la musique, des idées, des thèmes, du style, du genre, du montage, de la réalisation, du générique... Il fait de la référence son propre style. Il recycle et transcende le support d’origine. Ici, Tarantino fait directement référence à « Inglorious Bastards » ( « Quel maledetto treno blindato » .1978) de Enzo G.Castellari, (génialissime réalisateur de l’âge d’or du cinéma bis italien des années 70) où cinq déserteurs américains baroudent dans l'Europe nazie des années quarante. Tiens ça ressemble étrangement à ce qui nous intéresse ici. Tarantino ajoute seulement à son titre un «U » et remplace un « A » par un « E » ; Film italien qui déjà s’inspirait des « Douze salopards » (Robert Aldrich-1967). Il ne faut pas oublier que comme tout bon cinéma d’exploitation qui se respecte, on regarde ce qui marche et on fait pareil ou on essaye du moins… On parle avant tout de commerce …L’amour de l’art vient après…C’est comme ça…

Ce film est une énorme farce, en réalité une comédie. Ce film est, encore, un message d’amour dédié au cinéma, la seconde guerre mondiale un prétexte, une excuse, peut-être pour faire son film de guerre bien à lui… A quand un western, un film de cape et d’épée, un film de science-fiction, d’épouvante, un giallo ou slasher, un film de monstre… le répertoire est large, il y a de quoi piocher. Attendons…
Ce que j’aime par dessus tout chez Tarantino, c’est cet amour du cinéma dans son ensemble, il apprécie aussi bien un film de genre, de série B, Z, qu’un film d’auteur…Il ne met pas d’échelle de valeur, il aime le cinéma (point). Pour moi, c’est ça être cinéphile, se dire qu’il y a du bon partout, être curieux et ouvert. Et juste pour cette raison, mon cher Tarantino, si je puis me permettre, je te suivrai partout là où tu voudras bien nous emmener.

LA DIABOLIQUE JIJI LA TAUPE

mardi 25 août 2009